Maison de l’Oisan et du Parc national des Ecrins
Le Parc national des Ecrins a dans ces missions, renouvellées pour 15 ans au travers de sa charte, la sensibilisation du public sur les bonnes pratiques en montagne. Ce centre d’interprétation a la vocation d’informer sur l’histoire, la règlementation et le fonctionnement du PNE dans le but de la préservation des richesses patrimoniales du site. “L’impact humain dans la nature» est le principal sujet de l’expérience de visite.
Logé dans la nouvelle maison de l’Oisans qui accueille également La communauté de Communes et l’Office du Tourisme de Le Bourg d’Oisans, le projet a été mené en même temps que le projet architectural. Nous avons proposé de faire découvrir le territoire du Parc tout d’abord par son histoire dans un esprit didactique, puis de montrer les échanges invisibles que nous activons sans le savoir avec la faune et la flore des lieux grâce à une projection interactive. La 3eme partie fait découvrir la particularité de la Réserve intégrale du Lauvitel en manipulant des outils de chercheurs (piège Barber, clef de détermination, loupe, morceaux de bois mort…) et en observant les résultats de recherche. La dernière partie s’attelle à expliquer les missions du Parc et son organigramme, une véritable toile tendue avec les chercheurs du CNRS, facultés européenes,… Le parti pris scénographique est de rendre compte de la particularité physique des lieux de hautes montagnes : des boyaux étroits de roches, de la verticale, des couleurs de gris, la matière du bois local : l’épicéa. Nous avons proposé une entrée étroite qui nous a permis de faire le noir, une déambulation intuitive et un meuble “montagne” tout en bois de 3,50m de hauteur pour accueillir les manipes. La charte graphique propose des tonalités claires, du dessin et la part belle à l’image. Le design des mobiliers est aussi anguleux que la roche mais adouci pour convenir à tous les publics.
Marché public •2025•Parc naturel des Ecrins
Exposition permanente • Scénographie • Muséographie •Graphisme • Fabrication
Équipe • Mandataire et Scénographie : Lulisse - Marie-Gabrielle Verdoni • Muséographie : Poulpe muséo - Léa Delerce •Accessibilité : Caroline Jules • Graphisme : Atelier JBL - Jeanne Bovier-Lapierre • Impressions : ATC • Menuiserie : Lito Signature • Eclairage et audiovisuel : AP Studio - Julien Pasquiou • Maquette : Ducaroy Grange • Multimédia interactif : Sip Conseils - Thierry Mignard - Julie Pages - Alexis Benoît
Mesures compensatoires pour l’accessibilité : chaque texte a un QR code qui déclenche une audiodescription. Les cartes sont interprétées et imprimées en relief. Chaque point destiné aux malvoyants est signalé par un potelet au sol. Les manipes sont situées sur un plan hauteur 70cm, toutes tactiles. Un banc avec accoudoir est à la disposition des personnes fatiguées. Les films sont sous-titrés. Les bandes sons et textes sont écrits en anglais et en français.
Quel impact avons-nous sur la nature ? C’est une expérience de vidéo interactive : l’image de la réserve intégrale du Lauvitel est affichée en fixe avec quelques petits signes de vie en mouvement (cascade, l’eau du lac, fond sonore) Dès qu’un visiteur s’approche près d’un point sensible, une bannière s’affiche à l’écran lui expliquant comment l’action de la baignade a un impact sur la faune/flore du lac par exemple.... C’est aussi, sur un écran, la présentation en vidéo d’une chronomatographie en timelapse qui montre le nombre de personnes passées au bord du lac du Lauvitel un jour d’affluence : 715.
Les manipes évoquent les travaux des chercheurs. La collecte et le référencement des espèces : le visiteur est invité à découvrir le nom d’une espèce prisonnière dans une boîte de pétrie à l’aide d’une clef de détermination et d’un catalogue. L’observation : le visiteur associe des espèces vivants sur un bois mort et fait le lien de l’une à l’autre. L’archéologie : le visiteur devine à l’aveugle un élément de fouille et détermine sa datation en le reconnaissant sur une échelle de temps.